Gillian Brett

15 juillet - 3 octobre 2021

Gillian Brett (née en 1990 à Paris) analyse dans ses œuvres les relations entre humains et technologie et réfléchit à l'impact inévitable de ces processus de formation sur notre environnement. À travers ses objets et installations, elle aborde des questions d'actualité liées à l'agroalimentaire et aux nouvelles technologies "vertes". Elle montre comment l'efficacité et l'artificialité façonnent de plus en plus notre monde.

Video preview

Mit Abspielen des Videos akzeptieren Sie die Google-Nutzungsbedingungen und das Setzen von Google-Cookies. Mehr Infos: Datenschutzerklärung

Play

Pour ses œuvres, l'artiste utilise des écrans LCD qu'elle casse, perce, broie et brûle, créant ainsi un ciel étoilé à peine visible dans notre monde en raison de la pollution lumineuse. Dans des moulages de kebabs, de saucisses et de poulets rôtis, des pièces détachées d''appareils électroménagers mis à la déchetterie flottent dans la résine. A travers ces moulages, Brett invente une sorte de "laboratoire du boucher". L'artiste aliène les objets quotidiens qui nous sont familiers et les inscrit dans un contexte critique. La question de la place de l'être humain dans le monde reste ouverte.

Le titre de l’exposition se réfère directement à l’ouvrage du philosophe Günther Anders, L’Obsolescence de l’Homme(trad. Christophe David, Ivréa - Encyclopédie des Nuisances,  Paris, 2002), dans lequel celui-ci décrit certaines conséquences du “progrès technologique” sur l’humanité. Sa thèse principale de l’obsolescence affirme que l’homme est incapable de rester spirituellement « up-to-date » par rapport au progrès de sa production. Anders voit dans la tentative d’adaptation de l’homme aux dispositifs technologiques (qu’il décrit comme un processus non seulement mental mais aussi physique) une dévaluation, qui est bien accueillie par l’homme moderne, honteux face à la perfection des machines.